Die grosse Kluft / Le grand fossé

Die Bieler Bevölkerung befindet am 27. November über das Budget 2023. Es sieht unter anderem eine Steuererhöhung vor. Ob das Volk so gespalten ist wie der Stadtrat, wird sich weisen.

Im Parlament beteiligten sich Marie Moeschler (PSR) und Sandra Schneider (SVP) pointiert an der Debatte über das Budget 2023 und das umstrittene Sanierungsprogramm «Substance 2030». Beide erläutern ihre wichtigsten Argumente zu diesem zentralen Dossier.

BIEL BIENNE: Die linke Mehrheit lehnte einen Grossteil der vom Gemeinderat vorgeschlagenen Sparmassnahmen ab, stimmte aber einer Erhöhung der Steuern für juristische und natürliche
Personen zu. Ist das vernünftig?
Marie Moeschler (MM): Eine bescheidene Steuererhöhung für alle, proportional zu ihrem Einkommen oder Gewinn, ist eine unumgängliche Lösung, um die Finanzen der Stadt kurzfristig, konsequent und gerecht zu sanieren.
Sandra Schneider (SS): Bereits 2016 wurden die Steuern erhöht. Die damals versprochenen Einsparungen wurden hingegen nicht getätigt. Im Gegenteil: Es wurde sogar noch mehr Geld ausgegeben! Mit dieser erneuten Steuererhöhung würden wieder die gleichen Bevölkerungsschichten zur Kasse gebeten.

Das Budget enthält zwei Varianten: Die erste sieht vor, den Steuerfuss für natürliche und juristische Personen von 1,63 auf 1,78 zu erhöhen, die zweite fordert einen höheren Satz für Unternehmen von 1,98. Diese sind aktuell von der Energiekrise betroffen.
SS: Das ist ungerecht und unsolidarisch. Besonders stossend ist, dass KMU und Gewerbe bei der einen Variante fast 20 Prozent mehr Steuern zahlen sollen als zuvor! Diese Mehrbelastung
macht Biel als Wirtschaftsstandort unattraktiv. Wandern Firmen ab, gefährdet dies Arbeitsplätze in unserer Stadt.
MM: Es ist nie der richtige Zeitpunkt, um eine Steuererhöhung vorzuschlagen, und wir tun dies nicht zum Spass, sondern aus Notwendigkeit und Verantwortung.

Die Linke hat die Einsparungen im Kulturbereich gestrichen und die Einsparungen in der Verwaltung stark reduziert. Sollten angesichts der Finanzlage von Biel nicht alle bereit sein, den Gürtel etwas enger zu schnallen?
MM: Wir schlagen die bescheidene Steuererhöhung nicht vor, um Leistungen zu kürzen. Wir wollen sie erhalten, weiter verbessern und sichern. Biel ist eine lebenswerte, vielfältige und pluralistische Stadt. Es liegt im Interesse von niemandem, diese Dynamik zu beschneiden. Die Linke lehnte Massnahmen ab, die sich auf den Service Public und die Entwicklung von Biel auswirken: Unterstützung von Kultur, Jugendeinrichtungen, Strassenreinigung, Personalabbau.
SS: Die linke Finanzpolitik auf Kosten künftiger Generationen ist ungerecht. Auf Biel lastet bald ein Schuldenberg von fast einer Milliarde Franken. Schon heute wendet die Stadt pro Jahr über
17 Millionen Franken für Schuldzinsen auf, Tendenz stark steigend. Selbst bei Annahme der geplanten Steuererhöhung bleibt der Haushalt im Minus. Die Stadt kommt nicht umhin, endlich nachhaltige Einsparungen vorzunehmen.

Wie soll die Stadt die Finanzen sanieren und eine Schuldenexplosion verhindern?
SS: Die Stadt verfügt bis heute über keine Finanzstrategie und über keine griffige Schuldenbremse mit verbindlichen Kennzahlen. Das wären zwei wichtige Instrumente zur Gesundung der Finanzen. Zudem müssen wir die städtischen Aufgaben ernsthaft analysieren und die heutige Struktur der Verwaltung hinterfragen. Bei den Ausgaben braucht es endlich eine klare Prioritätenliste.
MM: Ich sehe es nicht als Problem, dass sich Biel vernünftig verschuldet. Wie bei jeder Gemeinde ist die Verschuldung Teil des Finanzmechanismus, zu dem unsere Gemeinwesen mittlerweile
gezwungen sind, um zu prosperieren. Die Banken betrachten Biel als sicheren Schuldner. Eine finanzielle Bevormundung durch den Kanton Bern ist gegenwärtig höchst unwahrscheinlich.

Die Debatte offenbarte auch eine grosse Kluft im Stadtrat. Die Bieler Finanzdirektorin Silvia Steidle behauptete sogar, sie habe noch nie eine solche Polarisierung erlebt. Wie können sich die politischen Blöcke wieder zusammenraufen?
MM: Es ist normal, dass es in der Finanzpolitik einen Gegensatz zwischen links und rechts gibt. Vielleicht könnte sich ein Sonderausschuss mit den Finanzen der Stadt befassen, den Dialog und das Verständnis für die Argumente der einzelnen Parteien fördern? Wir werden sehen!
SS: Die Stadt steht finanziell am Abgrund. Die Linke hat ihre Machtposition in der letzten Budget-Debatte kompromisslos ausgespielt und nimmt die drohende Zwangsverwaltung durch den Kanton schulterzuckend zur Kenntnis. Die Linke will nicht sparen, sondern die Steuern erhöhen und belastet damit Büezer, AHV-Rentner und alle, die jeden Morgen aufstehen, zur Arbeit gehen
und den Staat mittels Steuern finanzieren.

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Le 27 novembre, la population biennoise se prononcera sur le budget 2023. Il prévoit notamment une hausse des impôts. Le peuple sera-t-il aussi divisé que le Conseil de Ville?

Au parlement, Marie Moeschler (PSR) et Sandra Schneider (UDC) ont activement pris part au débat sur le budget 2023 et «Substance 2030». Toutes deux développent leurs principaux
arguments sur cet important objet soumis au vote le 27 novembre.

BIEL BIENNE: La majorité de gauche a rejeté une grande partie des mesures d’économies proposées par le Conseil municipal, mais accepté une hausse des impôts des personnes morales et physiques. Est-ce bien raisonnable?
Marie Moeschler: Une modeste augmentation d’impôts pour tout le monde, proportionnellement à son revenu ou son bénéfice, est une solution incontournable pour assainir les finances de la Ville
à court terme, de manière conséquente et équitable.
Sandra Schneider: Les impôts avaient déjà augmenté en 2016. En revanche, les économies promises à l’époque n’ont pas été réalisées. Au contraire: on a même dépensé encore plus d’argent! Avec cette nouvelle hausse d’impôts, ce sont à nouveau les mêmes couches de la population qui passeraient à la caisse.

Ce budget propose deux variantes: la première veut faire passer la quotité des personnes physiques et morales de 1,63 à 1,78; la seconde réclame un taux plus élevé pour les entreprises à 1,98. Or ces dernières sont aussi frappées de plein fouet par la crise énergétique.
SS: C’est injuste et peu solidaire. Ce qui est particulièrement choquant, c’est que les PME et les artisans pourraient même devoir payer 20% d’impôts en plus qu’auparavant! Cette charge supplémentaire rendra Bienne peu attractive en tant que site économique. Le départ d’entreprises mettrait aussi en danger les emplois dans notre ville.
MM: Ce n’est jamais le bon moment pour proposer une augmentation d’impôts et nous ne le faisons pas de gaieté de coeur, mais par nécessité et responsabilité.

La gauche a biffé les économies affectant la culture et fortement réduit celles touchant l’Administration. Vu la situation des finances biennoises, tout le monde ne devrait-il pas accepter de se
serrer un peu la ceinture?
MM: Si une modeste augmentation d’impôts est proposée, ce n’est justement pas pour diminuer les prestations, mais pour les maintenir et continuer à les améliorer et les pérenniser.
Bienne est une ville riche, diverse et plurielle. Ce n’est dans l’intérêt de personne de couper dans l’essence de son dynamisme. Les mesures que la gauche a refusées sont celles qui affectaient les prestations à la population et le dynamisme de Bienne: soutien à la culture, aux institutions pour la jeunesse, nettoyage des rues, coupes dans le personnel, etc.
SS: La politique financière de la gauche est injuste pour les générations futures. Bienne aura bientôt une montagne de dettes de près d’un milliard de francs! Aujourd’hui déjà, la Ville consacre plus de 17 millions de francs aux intérêts de la dette, avec une forte tendance à la hausse. Même si la hausse d’impôts prévue était acceptée, le budget resterait dans le rouge et la Ville n’aurait d’autre choix que de faire enfin des économies durables.

Que faire alors pour assainir les finances et éviter une explosion de la dette?
SS: La Ville ne dispose à ce jour ni d’une stratégie financière ni d’un frein à l’endettement efficace. Ce serait deux instruments importants pour assainir les finances. En outre, il faut procéder à un examen correct des tâches de la Ville et remettre en question la structure actuelle de l’administration. En ce qui concerne les dépenses, il faut enfin une liste de priorités claire.
MM: Je ne vois pas comme un problème que Bienne s’endette de manière raisonnable. Comme pour chaque commune, l’endettement fait partie du mécanisme financier avec lequel nos sociétés  sont maintenant obligées d’évoluer. Bienne est considérée comme un débiteur sûr par les banques. Une tutelle financière du Canton de Berne est hautement improbable en l’état actuel.

Ce débat a aussi révélé un grand fossé au Conseil de Ville. La directrice des Finances biennoises Silvia Steidle a même affirmé n’avoir jamais vu une telle polarisation. Est-il encore possible de rabibocher les blocs politiques?
MM: Il est normal qu’il y ait une opposition entre la droite et la gauche sur la politique financière. Peut-être que la mise en place d’une commission spéciale pour traiter des finances de la Ville pourrait aider au dialogue et à la compréhension des arguments de chacun? Qui vivra verra!
SS: La Ville est au bord du gouffre financier. La gauche a joué de sa position de force sans compromis lors du dernier débat sur le budget et pris acte de la menace de mise sous tutelle par le Canton en haussant les épaules. Elle ne veut pas économiser, mais augmenter les impôts et pèse ainsi sur les simples quidams, les rentiers AVS et tous ceux qui se lèvent chaque matin pour aller travailler et financer l’État par le biais des impôts.

Quelle/source: BIEL BIENNE

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