«200’000 francs suffisent» selon les Jeunes UDC

Victoire d’étape pour les Jeunes UDC Bienne-Seeland: leur initiative visant à réduire les salaires des membres du Conseil municipal a abouti.

Image: Anita Vozza
Image: Anita Vozza

Les Jeunes UDC Bienne-Seeland étaient tout sourire vendredi matin devant la Maison Blösch. Et pour cause: leur initiative «200 000 francs suffisent», visant à réduire les salaires des conseillers municipaux, a abouti. En présence de la présidente Sandra Schneider et de sympathisants, elle a été officiellement remise à la chancellerie municipale. Lancée en mai dernier, l’initiative a récolté plus de 2300 signatures. Comme les Jeunes UDC ont fait vérifier les paraphes au compte-gouttes auprès de la chancellerie, ce sont au final 2114 signatures validées qui ont été transmises, alors qu’il en fallait au minimum 2067. Jusqu’à l’échéance du délai fixé au 12 novembre, le parti devrait encore en transmettre une bonne centaine, a fait savoir Sandra Schneider.

«Un moment historique»
La conseillère de ville agrarienne, s’est dit «super contente» d’être parvenue à récolter autant de paraphes en si peu de temps, d’autant qu’il s’agissait de la toute première initiative lancée par le parti. «Pour nous, c’est un moment historique. Alors que la Ville fait face à un déficit structurel de plusieurs millions, le Conseil de ville s’obstine à ne pas consentir à des économies. On l’a encore constaté cette semaine durant les débats sur le budget. Avec cette initiative, on ne fait pas que parler d’économies, on amène des propositions concrètes pour réduire les dépenses.»

Le Municipal «inactif»
Pour mémoire, l’initiative désire réduire les revenus brut des membres de l’exécutif à 200 000 fr. alors qu’ils touchent aujourd’hui près de 240 000 fr. par année. Le salaire du maire, qui est fixé 262 000 fr., serait plafonné à 220 000 fr. Bien assez selon les Jeunes UDC, particulièrement en ces temps de vache maigre. La politicienne ne s’est d’ailleurs pas privée de brocarder l’exécutif: «Le succès de cette initiative est aussi dû à l’inaction du Conseil municipal. Jusqu’à aujourd’hui, il n’a pas voulu de son propre chef renoncer à une partie de ses généreux salaires. Tandis que des économies s’imposent partout, il n’est pas lui-même prêt à contribuer à assainir la situation financière de la Ville.»

Texte «simpliste et imprécis»
Aussi concrète soit-elle, cette proposition qui permettrait d’économiser 190000 fr. par an n’a jusqu’alors pas trouvé grâce auprès du parlement. La question avait déjà été débattue au Conseil de ville à fin avril, suite à une motion de… Sandra Schneider. Dans sa réponse, le Municipal arguait que le texte ne tenait pas compte de différentes données, liées entre autres aux prestations de départ ou aux barèmes salariaux en vigueur au sein de l’administration.

Jugée simpliste et imprécise, la motion avait été balayée par une large majorité des conseillers de ville. L’élue n’avait pas même reçu le soutien de sa propre fraction UDC/Les Confédérés. En revanche, les conseillers de ville avaient accepté la proposition du Municipal à savoir la création d’une commission chargée de se pencher sur la problématique. Faisant face à l’adversité, les Jeunes UDC avaient alors lancé cette initiative. Une commission spéciale de neuf parlementaires a donc été chargée en août d’examiner et d’accompagner la révision du Règlement du personnel et du système salarial. Dans ce cadre, elle devra aussi plancher sur cette question des salaires de l’exécutif. Le fruit de ce travail est attendu pour août 2015. «Nous doutons que cette commission fasse des propositions constructives sur cette thématique. Mais l’initiative permet de maintenir la pression pour faire baisser ces salaires», a soutenu hier Sandra Schneider, qui aurait bien voulu y siéger mais qui n’y a pas été élue.

Il appartient désormais au Conseil municipal de se prononcer sur la validité matérielle de l’initiative, autrement dit sa recevabilité d’un point de vue juridique. Dans les deux ans à venir, elle devra encore une fois être débattue au Conseil de ville qui pourra soit l’accepter, soit la rejeter. Dans ce deuxième cas de figure, une votation populaire aura lieu, avec éventuellement un contre-projet.

Source: Journal du Jura

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